En sa qualité de spécialiste du système nerveux, et de victime, Jill délivre un témoignage poignant et fort intéressant…
Jill Bolte Taylor, scientifique américaine et spécialisée dans le domaine de la neuroanatomie, possède la singularité d’avoir été victime d’un arrêt vasculaire cérébrale ce qui, dans sa position, rend fascinant la compréhension de ce phénomène.
Diplômée d’Harvard, c’est surtout en psychiatrie qu’elle s’est illustrée, pour ensuite se spécialiser en neurologie et étudier les mécanismes de la schizophrénie, démence dont souffre son frère.
Tout dérape donc en 1996, Jill a alors 37 ans. Son A.V.C l’empêche de lire, marcher, se souvenir, mais huit ans plus tard, en 2004, elle est en rémission complète. Deux après sa rémission, Jill publie un ouvrage intitulé » My stroke of insight » relatant son expérience.
Et enfin, en 2008, elle se fait remarquer par sa prestation à une conférence de la TED, révélant à un plus large public son expérience.
Cependant, aussi intéressante soit son allocution, elle est à mettre en opposition avec ses détracteurs qui remettent en question sa légitimité à faire part de son expérience en tant que spécialiste des neurosciences.
En voici les principaux détracteurs :
- Sue Blackmore, intervenante de la conférence TED : « Sa description de la manière dont elle est devenue incapable de parler et d’agir de façon coordonnée était absolument passionnante, mais elle a prétendu (souvent) être une spécialiste des neurosciences, puis s’est mise à débiter un charabia fallacieux au sujet des différences entre cerveau droit/gauche, et sur le fait qu’elle (un moi intérieur ?) observait ce qui se passait dans son cerveau. À ce moment, je n’étais pas la seule à me tortiller sur mon siège. […] Dans le vaste monde du web, et avec l’accès facile aux podcasts, de fausses idées peuvent prospérer grâce à une présentation agréable ou une manipulation émotionnelle touchante. Celle de Taylor était précisément cela. »
- Vaughan, psychologue clinicien : « On aurait pu entendre le son des grincements de dents de milliers de spécialistes des sciences cognitives alors qu’elle expliquait les fonctions supposées de chaque hémisphère, et probablement le bruit de ceux qui ont perdu connaissance quand elle décrivait le « circuit de la paix profonde » de l’hémisphère droit. »
- Ou encore, Chauncey Bell : « Son récit est construit comme un recueil de métaphores, bâti sur des débuts factuels concernant son attaque et son expérience de l’attaque, progressant vers une description de son expérience formulée sous forme de métaphores qui ressemblent à des faits, mais ne le sont pas, et conduisant à une spéculation sur la construction de l’être humain et de l’expérience humaine, exprimée comme une déclaration. La science repose sur le développement de spéculations qui sont ensuite testées à travers des faits dont on vérifie la vérité ou la fausseté. Ce n’est pas le cas de cette conférence. »
Infos chopés sur Wikipédia. Conférence TED vu sur le blog mry.
Super article, vraiment très intéressant !
Avec Steve machin on croirait lire le monde alors que EVO n’est pas destiné à ce jour d’articles.
Ouvre ton propre blog « Steve » si tu veux parler de géopolitique ou de physique quantique.
Je transmettrai à » Steve Machin « … LOl.
Très, très flatteur (cf le monde), cependant EVO est accoutumé à l’éclectisme de ses sujets, et cela depuis ses premiers balbutiements.
Le site peu aussi bien aborder la dernière perte blanche d’une popstar en vogue, voir le dernier débat politique qui le fait le ramdam, ou encore l’exposition d’un artiste peu conventionnel. C’est en cela, et par sa liberté d’expression, que le site est riche.
C’est quoi le ramdam ? Ramdam patapoum ?
Le monde? moi j’aurai plutot dit the Sun. Oublie pas que t’es en France ici.
J’ai pas compris, elle raconte quoi dans la vidéo ?
Gamin:
C’est vrai que le cul de Loana ou la dernière déclaration de Michael Vendetta c’est vachement plus passionnant que c’est conneries sur le cerveau (en plus y’a trop de mots à lire et pas assez de photo avec des femmes à poil).
@ CO
Tu peux activer les sous titres.
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