Reconnaissons-le, c’est une tendance qui existe depuis plusieurs années déjà. Mais chaque été, cette pratique semble connaître un essor particulier, renaissant de ses cendres, tel un phénix œstrogénisé jamais lassé de nous polluer le champ visuel par le vide abyssal de la satisfaction ostentatoire d’être une jolie femme dans la fleur de l’âge, lot commun dont on ne devrait pas abuser si l’on voulait être une élégante personne.
Montrer son cul sur Insta, la tendance infâme qui perdure
Cette mode a malheureusement connu plusieurs variantes. Le « Rap Squat », qui consistait à prendre une pause de rappeur accroupi, pour montrer qu’on peut être une femme dure tout en étant sexy :
Le Bambipose, en référence au célèbre faon de Disney, qui s’agenouille, croupe exposée et regard de biche tourné vers l’arrière :
Le Glasspool, consistant à coller ses fesses contre une vitre :
Et en cet été caniculaire de 2018, montrer son cul sur Insta semble se muer en un gigantesque ASS FIT CHALLENGE, où toutes les nénettes ayant sué à la salle de sport, motivées par les fitgirls d’instagram, viennent afficher fièrement leurs résultats en termes de cambrure.
Pire que tout, leur cul est souvent la cerise sur le tableau. Un tableau idyllique, en bord de mer, ou sur une terrasse paradisiaque, en bonne compagnie, un cocktail en main et des hashtags à faire vomir de frustration le plus idéaliste des castras hermaphrodites.
Pourquoi c’est irrespectueux ?
Parce que tout le monde n’a pas envie de voir votre cul. Dans bien des cultures, dont la nôtre, c’est une partie relativement intime, qui se mérite un tant soit peu. Et pour celles qui se cachent derrière l’argument selon lequel elles s’assument désormais, pensez à celles qui ont des complexes et que vous déprimez. L’égo, c’est comme l’argent, quand l’un en gagne, l’autre est forcément en déficit. Alors n’en abusez pas !
De plus, tous les parents n’ont pas forcément envie que leurs gamines tombent sur ce genre de publications quotidiennement, comme si c’était normal, alors que, soyons honnêtes, ce genre de photos fait partie des choses qui émoustillent bon nombre d’hommes.
Pourquoi c’est dangereux ?
Parce qu’en plus de déprimer les autres, montrer son cul sur Instagram est une façon de courir après les likes et les commentaires dégoulinants d’hypocrisie des fans et autres groupies en chaleur. Or, courir après la célébrité – même d’opérette – amène immanquablement à la déprime, voire à la dépression. Un vrai retour aux plaisirs épicuriens et à l’amour du moment présent prodigue bien plus de bonheur – en l’espace de quelques secondes s’il existe – que d’aller checker les derniers likes reçus pour un boule qui n’apporte rien à la société.
Pourquoi c’est dégradant ?
Les pétasses femmes qui pratiquent cette activité se cachent souvent derrière le féminisme, et la liberté de faire ce que l’on veut de notre corps bla bla bla. Sauf que le vrai féminisme, c’est quand une femme devient la première docteur en droit et la première femme inscrite au barreau. C’est quand une mathématicienne est récompensée par la médaille Fields pour ses travaux, avant de s’éteindre prématurément d’un satané cancer.
Je pourrais continuer longtemps comme ça, et ça vaut également pour les hommes qui montrent leurs corps d’athlètes gonflés aux prots et aux stéroïdes !
Ci-desssus, un (mauvais) exemple : il s’agit d’une fitgirl qui doit forcément montrer ses résultats afin de coacher ses élèves. Mais vous avez compris l’idée.
Pourquoi c’est décadent ?
A l’heure où l’on donne des leçons aux autres cultures, sur leur façon de s’habiller, de se comporter, d’avoir du sexe, est-ce une raison d’être à l’extrême opposée ? N’y a-t-il pas un juste milieu, un peu plus sain, où le sexe serait un plaisir un peu caché, et où la nudité et les poses suggestives ne se trouveraient pas à tous les coins de rue ?
Et que l’on ne me dise pas que ces poses suggestives ne sont pas sexuelles. Certes, elles ne sont pas destinées aux hommes, mais aux autres filles pour les faire rager. Mais il va de soit que même un eunuque se surprendrait à ralentir le défilement impitoyable du feed Instagram à la vue de ces jolies femmes parfaitement cadrées. Mais à part certaines playmates, qui avaient le mérite de transgresser à l’époque, nos mères et grand-mères passaient-elles leur temps à montrer leur cul à la terre entière ? Et nos grands-pères à se palucher dessus en cachette sans jamais les connaître ?
Se pose alors la question de la décadence de notre société. L’hypersexualisation n’a jamais mené à rien, et semble être l’un des symptômes d’une société malade, basée sur l’ultra-libéralisme, l’ultra-individualisme, et où le rapport a la vie a totalement disparu.
Bref, c’était mon coup de gueule estival. J’espère n’avoir offenser personne, et je vous souhaite un bel été, même à celles qui ont les moyens financiers d’afficher leur cul sur Internet. Pour les autres, souvent des mères célibataires ou hommes avec un compte en banque au ras des pâquerettes, je n’ai qu’une chose à vous dire : au boulot !
Ça devient saoulant quand je vois un lac par exemple et que je veux voir d’autres photos et je clique sur la localisation. Et là… je vois que des culs qui gâchent le paysage.
C’est pathétique d’exister que par les plus bas instincts de l’homme et de n’avoir pas grands choses d’autres à offrir. Car la majorité des ces femmes sont probablement inintéressante hormis pour les hommes qui veulent juste se vider les couilles.